La première image qui me vient de Mysore ? Son incroyable palais illuminé de mille feux, digne d’un conte de fée. Mais cette cité des Maharajas a encore bien plus à offrir : un marché aux fleurs centenaire, une architecture indo-sarracénique ou bien encore un sanctuaire à Nandi ouvert aux quatre vents sur la colline Chamundi ; autant d’atouts qui ont fait de Mysuru une des destinations les plus prisées du Karnataka.
Mysuru (anciennement Mysore) est une ville agréable et verdoyante, à 140 km de la capitale du Karnataka, Bengaluru (Bangalore).
Elle fut un état princier de 1399 à 1947, gouverné par la Dynastie des Wodeyar, avec une courte interruption de 1760 et 1770, lorsque les sultans Haidar Ali et Tipu Sahib prirent le pouvoir.
Le nom de « Mysore » est une version anglicisée de Mahishuru, signifiant « le corps de Mahisha ». Mahisha dérive de Mahishasura, un démon de la mythologie hindoue.
« Dusserha » est une fête hindoue très populaire. Elle se déroule le dixième jour du festival de Navaratri et marque la victoire du dieu Rama sur le roi-démon Ravana. À Mysore, ce festival est célébré en grande pompe : une procession, avec à sa tête le maharaja de Mysore trônant sur un éléphant caparaçonné, défile à travers la ville qui est joliment illuminée pour l’occasion.
Le palais de Mysuru est assurément un des plus beaux palais que compte l’Inde.
La construction de ce somptueux édifice indo-sarracénique a été commandée en 1897 par le roi Krishnaraja Wodeyar IV à l’architecte britannique Lord Henry Irwin. Il a été achevé en 1912 et élargi autour de 1940.
L’illumination du palais les dimanches et jours fériés, entre 19 et 19h45, est tout simplement féerique. A ne pas manquer !
Avec plus de 100 ans d’histoire, le marché de Devaraja fait partie intégrante du patrimoine de Mysuru. C’est un marché indien typique, tout en couleur, parfumé et vibrant.
Deuxième plus grand palais de Mysuru, Lalitha Mahal se trouve près de la colline de Chamundi.
L’architecture a été inspirée par celle de la cathédrale Saint-Paul à Londres. Il a été construit par le Maharaja de Mysuru, Krishnaraja Wodeyar IV, pour le séjour exclusif du vice-roi des Indes. Il a maintenant été reconverti en hôtel de luxe.
Conçue en 1956 par Daly, un architecte français, l’église Sainte Philomena s’inspire de la cathédrale de Cologne en Allemagne. A voir en passant.
La colline de Chamundi tire son nom de la déesse Chamundeshwari, sainte patronne de la famille royale.
A mi-chemin en direction du temple de Chamundeshwari se dresse la statue en pierre du taureau Nandi, le vahana (véhicule) du dieu Shiva.
Elle a été sculptée, il y a près de 350 ans, dans un rocher in situ d’environ 5 m de haut sur 8 m de longueur. C’est le troisième plus grand monolithique de Nandi en Inde.
Le temple Chamundeshwari se tient au sommet de la colline Chamundi.
La divinité principale est la déesse hindoue Chamundeshwari, une forme de Durga. C’est l’une des « Maha Shakti Peetha » ; le coeur de Devi serait tombé ici
Srirangapatna fut la citadelle du royaume de Mysore pendant plusieurs décennies. C’est un îlot rocheux formé par le fleuve sacré Cauvery.
L’histoire de Srirangapatna remonte au 9e siècle après J.-C., lorsque les rois Gangas gouvernaient cette région depuis leur capitale à Talakadu. Ils construisirent le temple Sri Ranganathaswamy sur cette île, de là vient le nom de Srirangapatna.
Cet îlot est parsemé de nombreux monuments historiques et religieux.
Ranganthaswamy est dédié au dieu hindou Ranganatha (une forme du dieu Vishnou). Pour les vishnouïtes, c’est l’un des cinq sites de pèlerinage les plus importants le long du fleuve Cauvery. Ces cinq sites sacrés sont connus sous le nom de « Pancharanga Kshetrams » en Inde du Sud. Srirangapatna est le premier temple à partir de l’amont, la divinité est connue comme « Adi Ranga » (premier lieu).
Niché au milieu de jardins bien entretenus, le Gumbaz est un mausolée qui abrite les tombes du sultan Tipu ainsi que celles de son père Hyder Ali et de sa mère Fatima Begum.
Construit en 1784 dans le jardin « Daria Daulat Bagh » par le sultan Tipu (le « Tigre de Mysore »), le palais d’été présente une architecture de style indo-sarracénique avec de belles fresques colorées recouvrant une grande partie des murs et plafonds.
Tipu a gouverné Mysore à partir de ce lieu pendant une courte période après que son père, le sultan Hyder Ali, ait arraché le pouvoir aux Wodeyars au milieu du 18e siècle.
Un « sangam » est le point de confluence de fleuves sacrés en Inde. Ici, les fleuves Hemavati, Loakpavani et Cauvery se rejoignent. Comme tout sangam, ce lieu est considéré comme sacré. Les Indiens viennent y faire leurs ablutions rituelles.
Talakad ou Talakadu est une petite cité située au milieu de dunes de sable, sur la rive gauche du fleuve Cauvery, à 45 km de Mysore.
La présence de ce petit désert est surprenante dans cette région et la croyance populaire l’attribue à une malédiction. Une femme du nom de Allemelamma était convoitée par le souverain Raja Wadiyar I suite au décès de son mari. Alors qu’il envoyait des hommes pour la capturer, elle jeta un sort avant de se suicider dans la rivière Cauvery : » Que Talakadu soit rempli de sable, que Malangi devienne un tourbillon et que les rois de Mysore n’ait jamais d’enfants ».
Malédiction ou pas, le fait est que les rois n’eurent jamais d’héritiers et que cette ville désertique n’a pas d’explication scientifique.
On pense qu’il avait autrefois plus de 30 temples, la plupart d’entre eux sont encore enfouis sous le sable. Le seul temple épargné est celui de Vaidyeshvara, dédié au dieu hindou Shiva.
C est magique tout cela. La visite de ces fabuleuses contrées, ce sera dans une autre vie !!!
Pourquoi une autre vie ! Venez maintenant ! 🙂