Holi, aussi connu comme la fête des couleurs, est sûrement le festival le plus emblématique de l’Inde et il est devenu si populaire qu’il s’est exporté dans quelques coins branchés de part le monde. Mais, à Londres, à Paris ou à New-York, sait-on pourquoi fête-t-on Holi à l’origine ?
La fête de Holi est liée à une légende, celle de Hiranyakashipu, un roi-démon et de sa sœur « Holika » dont le festival tire son nom. Hiranyakashipu avait obtenu un pouvoir le rendant indestructible et il se considérait comme Dieu en personne. Cependant, son propre fils Prahlada, refusa de le vénérer comme tel, car il était un fervent fidèle du dieu Vishnou.
Ceci rendit le roi si fou de rage qu’il décida d’assassiner son propre fils. Mais, toutes ses tentatives pour le tuer échouèrent. Le roi demanda alors à sa sœur Holika de s’en charger. Elle avait obtenu des dieux un pouvoir qui la rendait insensible au feu. Elle alluma alors un bûcher et s’assit dessus avec Prahalad sur ses genoux. Mais la grande dévotion de Prahalad envers le dieu Vishnou le sauva des flammes alors qu’Holika fut réduite en cendres.
Holi est donc considéré, dans son sens spirituel, comme un festival qui célèbre la victoire du bien sur le mal, du pouvoir de la vérité sur l’obscurité.
EN SAVOIR + SUR LES CÉLÉBRATIONS D'HOLIHoli, c’est une explosion de couleurs. On sait que chaque couleur a sa propre longueur d’onde qui entre en contact avec notre corps vibratoire créant des messages chimiques qui sont transmis au cerveau.
Ainsi, des chercheurs ont démontré que le système nerveux parasympathique (repos, régénération) est stimulé par les couleurs froides et que certaines couleurs chaudes augmentent l’attention ou exacerbe les émotions.
Scientifiquement prouvé ou pas, Holi et son kaléidoscope de couleurs éclatantes a, sans aucun doute, un effet positif sur notre moral !
À l’origine, des pigments naturels étaient utilisés dans la préparation des poudres de Holi. Ils étaient fabriqués à partir de fleurs, d’épices et d’herbes ainsi que d’autres substances que l’on retrouvent dans la pharmacopée ayurvédique, la médecine traditionnelle indienne.
Ainsi, la couleur ocre était fabriquée à l’aide de racine de curcuma connue pour améliorer le système immunitaire et calmer les inflammations.
Holi est un festival qui célèbre le printemps ; le changement de saison est propice aux refroidissements ; ces poudres médicinales étaient alors lancées dans un but préventif ou curatif.
Très peu de poudres naturelles sont utilisées aujourd’hui. Par facilité et coût, les Indiens leur préfèrent des poudres chimiques qui peuvent irriter la peau ; il est, dans ce cas-là, préférable de se protéger correctement : portez des lunettes et un chapeau et appliquez une huile, de noix de coco par exemple, sur la peau et les cheveux.
Un des buts premiers du festival de Holi est de se défouler et de profiter à fond. C’est le moment ou jamais de se lâcher totalement et d’oublier ses inhibitions. Oui, on peut crier, danser et chanter sans aucune gêne ! Un véritable retour en enfance !
À Barsana, dans l’état de l’Uttar Pradesh et dans certains villages du Rajasthan, les femmes poussent ce principe de défoulement un peu plus loin : pendant le « Lathmar Holi », elles frappent les hommes à l’aide de long bâtons en bambous. Une tradition comme un pied de nez amusant à la société patriarcale de l’Inde.
Cette décharge émotionnelle saine s’est, de nos jours, malheureusement transformée en beuverie générale et il n’est guère recommandé d’arpenter les rues des villes pendant Holi, surtout si on est une femme étrangère. Célébrer ce festival en privé avec des amis ou en famille est la meilleure alternative.
Les petits villages, cependant, sont des lieux privilégiés pour fêter Holi, l’ambiance est bon enfant et les habitants sont toujours heureux de voir débarquer des « gorés » (blancs).
La chanson de Laurent Voulzy, « le soleil donne la même couleur aux gens », s’applique aussi très bien pour Holi.
Même si ses origines sont hindoues, Holi est, dans la pratique, un festival ouvert à tout le monde ; il ne fait aucune discrimination entre les communautés religieuses, la couleur de peau, les castes, les genres et le milieu social. Riches comme pauvres, blancs comme noirs, femme ou homme, vous serez logés à la même enseigne : peinturlurés de la tête jusqu’aux pieds !
Adieu brushing impeccable, vêtements soignés et peau éclatante… Pendant Holi, on ne se soucie plus de paraître.
Le festival des couleurs est aussi un temps pour mettre de côté les rivalités, pour nouer de nouvelles amitiés ou se consacrer à sa famille. Il n’est pas rare d’échanger des cadeaux en grignotant quelques Gujiyas, un délice typiquement de saison.
Si vous souhaitez assister à Holi dans des petits villages, contactez- moi !
VOYAGE : HOLI SUR LES TERRES SACRÉES DE RADHAKRISHNA
merci pour ce renseignement 🙂
Merci pour votre message 🙂 bien cordialement, Mathini
Absolument magnifique
Vivement l’ouverture des frontières
Merci Ady 🙂 oui, vivement qu’on puisse voyager librement à nouveau !