Konark et son temple du soleil, encore une merveille dont seule l’Inde a le secret. Prouesse architecturale, allégorie du temps qui passe, ce monument inscrit au patrimoine mondial de l’humanité est un véritable festin pour les yeux.
Le mot « Konark » vient du sanskrit Kona (angle) et Arka (soleil) ; le temple de Konark est dédié au dieu soleil Surya et a été construit au 13e siècle sous le règne du roi Narasimhadeva de la dynastie des Ganga de l’Est.
Ce temple colossal représente l’immense char du dieu Surya tiré par sept chevaux au galop (un seul subsiste de nos jours) et possède un fort symbolisme lié au temps qui passe.
Il est orienté à l’Est pour que les premiers rayons de soleil atteignent le sanctuaire.
Les sept chevaux représentent les 7 jours de la semaine et les 12 paires de roues, les 12 mois de l’année. Les roues du char sont elles-mêmes divisées en 8 rayons représentant les 8 heures de la journée.
En entrant dans le complexe du temple du soleil, nous tombons tout d’abord sur le natmandir (salle de danse), aujourd’hui sans toit, qui s’élève sur une plate-forme élevée. Plusieurs fresques décrivant des artistes, musiciens et danseurs sont sculptés tout autour de l’édifice.
Juste en face, de larges escaliers nous mènent au Jaganamohana ou salle de réunion. Le deul (sanctuaire principal) incluant une haute tour (shikhara) n’ont pas résisté à l’épreuve du temps.
Les roues du char sont réparties tout autour de la base du Jaganamohana. Entre ces roues, on trouve un foisonnement de figures de déités, de motifs floraux et de monstres mythiques. Chaque centimètres quarré est finement sculpté.
Comme c’est le cas dans bon nombre de temples hindous, on peut aussi y apercevoir des sculptures érotiques qui n’ont rien à envier à celles de Khajuraho.
Il y a beaucoup de théories sur le pourquoi de ces scènes d’amour sur les temples indiens. Une de ces théories soutient que cet art érotique symbolise la joie extatique que l’âme ressent quand elle expérimente le divin.
En contournant le temple, dans la niche sud du sanctuaire, une sculpture imposante du dieu Surya de plus de 3 mètres de haut s’offre à nous. Taillée dans la chlorite, sa particularité est d’être vêtue de bottes, un fait rare en Inde pour une divinité. L’explication viendrait peut-être d’influences asiatiques extérieures.
D’autres sculptures autour du temple méritent aussi notre attention comme les deux lions rampants sur des éléphants accroupis à l’entrée du natmandir et des éléphants de guerre massifs au nord.
Chaque année en décembre, Konark accueille un festival de danse qui a pour magnifique toile de fond le temple du soleil. Des danseurs célèbres venant des quatre coins de l’Inde participent à cet événement. Ce festival est organisé depuis 1989 par l’office du tourisme de l’Odisha et le Centre de recherche de la danse Odissi pour promouvoir l’héritage de la danse indienne ainsi que la popularité du temple de Konark.
Combien de participants ?
Le festival de danse de Konark de 2019 avait programmé 123 artistes venant de toute l’Inde et un artiste des États-Unis, d’Irlande, du Danemark, de Russie, du Canada, du Togo et du Sri Lanka qui exposant leur sculpture du sable.
bel article 🙂
merci 🙂
Pour celui qui, comme moi, aime l’art indien , ce site est très frustrant puis que toutes les photos sont tronquées.
Bonjour Jean-Bernard, que voulez-vous dire par tronquées ? à part la bannière du haut, toutes les photos des articles sont entières…
Belle journée 🙂
Mathini