Sanchi est un petit village situé à 46 km au nord-est de Bhopal célèbre pour son splendide ensemble de monuments bouddhiques remontant pour les premiers au 3e siècle av. J.-C. C’est le plus ancien sanctuaire bouddhique existant et il est resté un centre essentiel du bouddhisme en Inde jusqu’au 12e siècle.
Ces monuments bouddhiques (stupas, piliers monolithes, palais, temples et monastères), inégalement conservés, témoignent de la genèse et de l’épanouissement de l’art et de l’architecture bouddhiques sur plus de 1 300 ans, du 3e siècle av. J.-C. jusqu’au 12e siècle ap. J.-C., englobant ainsi la quasi-totalité de la période bouddhique classique de l’Inde.
Le site religieux a été fondé par l’empereur Maurya Ashoka (env. 272-237 av. J.-C.). Un ‘maha stupa’ (grand stupa) a d’abord été bâti au sommet de la colline de Sanchi ainsi qu’un monastère et un pilier monolithe sur l’insistance de son l’épouse de l’empereur qui était de la ville voisine de Vidisha.
Le tumulus de ce grand stupa fut englobé dans une maçonnerie sous la dynastie des Satavahana à la fin du 1er siècle av. J.-C. D’autres stupas ainsi que d’autres bâtiments religieux bouddhiques, tels que des monastères, complétèrent le site jusqu’au 12e siècle. Cependant, à la suite de la contre-réforme hindouiste, les monuments de Sanchi furent oubliés et se détériorèrent par manque d’entretien.
Le site a été redécouvert en 1818 par un officier britannique, le général Taylor. Des archéologues amateurs et des chasseurs de trésor ravagent la zone jusqu’en 1881, où des mesures de restauration sont entreprises. Entre 1912 et 1919, les structures sont remises dans leur état actuel sous la supervision de l’archéologue anglais Sir John Marshall.
Il reste aujourd’hui cinquante monuments sur la colline de Sanchi, dont trois importants stupas, et plusieurs temples en ruines.
Le site des monuments bouddhiques de Sanchi est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1989.