Krishna Jayanti ou Krishna Janamashtami marque, dans l’hindouisme, l’anniversaire de la naissance du seigneur Krishna. C’est l’une des divinités les plus populaires du panthéon hindou et l’histoire de sa vie a influencé à bien des égards la culture de l’Inde. Krishna revêt de multiples visages : il est le symbole de l’amour pur et de la sagesse, mais il est surtout le héros de l’épopée de la Bhagavad Gita et, à ce titre, est considéré comme un leader et un maître spirituel par ses fidèles.
« En sanscrit, le mot Krishna signifie « sombre », indiquant la conscience suprême (Brahman). La conscience pure est dite « sombre », non pas par opposition à la « lumière », mais dans le sens où elle demeure inconnue tant que l’être humain demeure dans des expériences terrestres. L’incarnation de Krishna représente la descente du Brahman infini vers le monde matériel » (source: chinmayamission.com)
L’influence de l’histoire de Krishna se ressent non seulement au niveau spirituel, mais également dans la culture artistique de l’Inde : la peinture traditionnelle lui est largement consacrée (Rajasthan, Tanjore, Kangra) ainsi que la danse classique indienne (Odissi, Kathak, Sattriya), la musique et la poésie.
L’anniversaire de Krishna est célébré le huitième jour de la lune à moitié visible du mois hindou de Saravana, c’est à dire en juillet ou août de notre calendrier grégorien.
« Janamashtami » signifie littéralement « la naissance du huitième », car Krishna est le huitième enfant de Vasudeva et Devaki. Il est aussi considéré comme étant le huitième avatar du dieu Vishnou.
Dans les védas (les anciens textes sacrés hindous), Krishna est celui qui a transmis les enseignements de la Bhagavad Gita à son disciple Arjuna. En tant que tel, il est considéré comme le « adi-guru », le premier maître spirituel. On dit que la relation maître-disciple ou « guru-parampara » a démarré avec lui.
On dit que la Terre-Mère, lassée de supporter les méfaits commis par les êtres humains, demanda l’aide de Brahma, le dieu créateur de l’univers. Brahma se tourna à son tour vers le seigneur Vishnou ; ce dernier lui assura qu’il s’incarnerait bientôt sur terre pour anéantir les forces maléfiques.
Dans la ville de Mathura dans le nord de l’Inde ; un tyran justement, le roi Kamsa, avait destitué son propre père du trône et terrorisait régulièrement la population.
Cependant, quand Devaki, la sœur du roi Kamsa se maria à Vasudeva, une voix céleste prophétisa que le huitième fils de Devaki anéantirait Kamsa.
Le roi Kamsa dégaina immédiatement son épée pour tuer sa sœur. Vasudeva intervint à temps et implora Kamsa d’épargner son épouse. En échange de cette faveur, il lui assura qu’il lui remettrait chacun de ses nouveau-nés. Kamsa céda, mais les emprisonna tous les deux.
Lorsque Devaki donna naissance à son premier enfant, Kamsa vint dans la cellule de la prison et le tua. De cette façon, il tua les six premiers fils de Devaki.
Le septième fils fut miraculeusement transféré dans le ventre de Rohini, la deuxième femme de Vasudeva, et deviendra Balarama. Quand le huitième enfant fut sur le point de naître, Devaki et Vasudeva prièrent les dieux pour que ce huitième fils soit épargné. Le seigneur Vishnou apparut alors devant eux et annonça qu’il viendrait en personne les sauver ainsi que tous les habitants de Mathura.
Vishnou dit à Vasudeva que dès que le huitième enfant serait né de l’emmener à la maison de son ami, Nanda, dans le village de Gokul, où la femme de Nanda (Yashoda), aurait donné naissance à une fille. Il lui dit aussi qu’il lui faudrait échanger ce huitième garçon avec la fille de Yashoda. Vishnou lui assura que « rien ne barrerait son chemin ».
À minuit, lors de Ashtami, le bébé divin naquit dans la prison de Kamsa. Se souvenant des instructions de Vishnou, Vasudeva prit l’enfant contre sa poitrine et l’emmena à Gokul, il constata alors que ses jambes n’étaient plus entravées par des chaînes. Les portes massives de fer de la prison se déverrouillèrent et s’ouvrirent devant lui ; il traversa sans problème la tumultueuse rivière Yamuna qui s’écarta sur son passage.
Lorsque Vasudeva atteignit Gokul, il trouva la porte de la maison de Nanda grande ouverte et échangea les bébés. Il se hâta de retourner à la prison de Kamsa avec la petite fille.
Lorsque la nouvelle de la naissance du huitième enfant parvint aux oreilles du roi Kamsa, il se précipita à l’intérieur de la prison et essaya de tuer le bébé. Mais, cette fois-ci, l’enfant lui échappa des mains et se transforma en la déesse Yogamaya qui prédit la mort de Kamsa.
Plus tard, lorsque Krishna fut un jeune homme, il tua Kamsa, libéra ses parents et rétablit son grand-père Ugrasen sur le trône de Mathura.
Dans les temples dédiés à Krishna, les festivités commencent avant l’aube et se prolongent toute la journée jusqu’à minuit, le moment exact de la naissance de Krishna.
Les festivités incluent des kirtans et bhajans (chants de dévotion), la lecture de textes saints, des pièces de théâtre sur la vie de Krishna et la Rasa Lila, la danse de l’amour divin.
Lors d’un bain rituel appelé « abhishekam », les prêtres versent plusieurs liquides (du lait tout particulièrement) sur la statue du bébé Krishna. Elle est ensuite vêtue de nouveaux habits et recouverte de guirlandes de fleurs.
Dans les foyers, des rituels identiques sont menés. Certains fidèles choisissent de jeûner jusqu’à minuit, d’autres préparent des mets à base de lait pour l’offrir en tant que prasad (nourriture bénite) à Krishna.
Certains états de l’Inde, comme le Maharashtra ou le Rajasthan, choisissent de célébrer le côté espiègle de Krishna en organisant un « Dahi Handi », un jeu où des équipes forment des pyramides humaines pour atteindre et briser un pot en terre rempli de yogourt, suspendu en hauteur.
Cette tradition est connue sous le nom d’Uriyadi, dans le sud de l’Inde notamment au Tamil Nadu et au Kerala.
Ce jeu rappelle les polissonneries du jeune Krishna qui avait pour habitude de dérober des pots de beurre, du yogourt et de lait aux gopis et de les distribuer à ses amis.
merciiii jrdmg
Jai ho !
merci
Jai Sri Krishna !
Tres interessant et tres bien documenté et raconté !
Merci
Merci à vous Thérèse 🙂
Excellent
merci 🙂