Halebid ou Halebidu fut aux 12e et 13e siècle la capitale de l’empire Hoysala. Cette dynastie nous a légué un monument de toute beauté, le temple d’Hoysaleswara, dont la richesse et la finesse des détails sculpturaux en font l’exemple le plus abouti de l‘architecture Hoysalienne.
Le temple d’Hoysaleswara a été construit aux environs de 1121 après J.-C. et est attribué au roi Vishnuvardhana Hoysaleswara, dont il tire son nom.
Il a été laissé à l’abandon à partir du 14e siècle quand les armées de Malik Kafur, général du sultan de Delhi Ala ud-Din Khalji, firent irruption dans la ville.
L’édifice en stéatite est un « dvi-luta vimana », c’est-à-dire composé de deux temples jumeaux construits sur une même plate-forme : le temple Hoysaleswara dédié au roi Hoysala Vishnuvardhana et celui de Shantaleswara, consacré à sa première épouse, la reine Shantala Devi.
Le dieu hindou Shiva est la principale déité du temple, vénéré sous la forme d’un lingam, le symbole universel du dieu. On y trouve aussi deux magnifiques statues du taureau divin Nandi, le véhicule de Shiva.
Si l’intérieur du temple d’Halebidu est plutôt sobre avec des piliers tournés, typiques de l’architecture Hoysala, l’extérieur, par contre, est un émerveillement sans fin ; la finesse et de la profusion de ses sculptures nous laissent bouche bée. Ici, des représentations de la mythologie hindoue, là, des animaux, oiseaux et shilabalikas (figures dansantes).
Chaque sculpture est totalement unique, il n’y en a pas deux pareilles.