Proche des grottes d’Ellora, dans un village appelé Verul, se trouve Grishneshwar, l’un des 12 Jyotir-lingams ou « lingams de lumière ». On dit que c’est le dernier des Jyotir-lingams. C’est par celui-ci que se termine le pèlerinage de ces lingams très spéciaux.
Grishneshwar signifie littéralement « seigneur de la compassion », ce seigneur est Shiva, le dieu hindou de la destruction de l’illusion, représenté ici par un Jyotir-lingam ou lingam de lumière. Le temple est un important lieu de pèlerinage dans la tradition shivaïste, qui le considère comme le dernier ou le douzième Jyotir-lingam.
La légende raconte que Bhosale (le chef du village de Verul) avait trouvé un trésor caché dans une fosse aux serpents par la grâce du seigneur Grishneshwar. On dit qu’il dépensa cet argent pour rénover le temple.
Historiquement, la structure du temple de style Dravidien a été détruite par le Sultanat de Delhi aux 13e et 14e siècles. Le temple a ensuite subi plusieurs phases de reconstruction suivies d’une nouvelle destruction pendant le conflit Mogholes-Marathes. Il a été reconstruit sous sa forme actuelle au 18e siècle sous le parrainage de la reine Ahilyabai Holkar d’Indore, dans le Madhya Pradesh.
La légende raconte qu’une femme pieuse du nom de Kusuma vénérait Shiva quotidiennement en immergeant un Shiva-lingam dans un bassin. La première femme de son mari, jalouse de sa dévotion assassina de sang-froid le fils de Kusuma. Malgré la peine qu’elle éprouva Kusuma continua son rituel quotidien et, quand elle plongea à nouveau le Shiva-lingam dans le bassin, son fils fut miraculeusement ramené à la vie. Shiva apparut devant elle et les villageois et, à partir de ce moment-là, il fut vénéré sous la forme d’un Jyotir lingam.
Le darshan (la vision) du lingam de Grishneshwar est autorisée pour les étrangers, mais armez-vous de patience, car comme dans tous les hauts lieux de pèlerinages, une longue file d’attente vous attend. Cela vous laissera le temps de converser avec les fidèles Indiens toujours un peu étonnés de voir des étrangers s’intéresser aux traditions hindoues.
Le lingam et à fortiori le Jyotir-lingam ne se résume pas qu’à une simple forme phallique, son symbolisme va bien au-delà du caractère sexuel dont il est souvent affublé. Je vous invite pour cela à lire mon article complet sur ce sujet. 🙂
EN SAVOIR + SUR LES JYOTIR-LINGAMS