Bonjour à vous, Padharo ! Je suis Mathini, une française vivant au Rajasthan depuis 10 ans. Imprégnée de la culture de l'Inde depuis mon plus jeune âge, ce n'est cependant qu'en 2014 que mon aventure indienne commence réellement : je laisse tout derrière moi et pars pour un voyage de 6 ans à la (re)découverte du pays de Gandhi. De ces aventures est né ce blog (et une agence de voyage : Mathini Travel), témoignage de l’incroyable richesse culturelle de l’Inde. Et si cela peut susciter en vous quelques échappées indiennes, alors mon but sera atteint. Bon voyage sur ce site et belles pérégrinations en terre sacrée de Bharat.
Lohargal, situé à 30 km de Nawalgarh, est un des hauts lieux de pèlerinage de la région du Shekhawati (Rajasthan). Niché au cœur des monts Aravallis, entre banyans et manguiers centenaires, le village abrite un temple dédié à Surya et un bassin sacré qui attire une foule considérable de pèlerins ; la légende raconte, en effet, que les Pandavas du Mahabharata sont venus s’y baigner pour expier leurs péchés.
Si vous suivez ce blog depuis un moment, vous devez savoir que le Shekhawati est une de mes régions favorites au Rajasthan. C’est une destination étonnamment peu visitée malgré son exceptionnelle richesse culturelle. Parmi toutes les villes du Shekhawati, Ramgarh a tout particulièrement retenu mon attention. Créée à la fin du 18e siècle par la fameuse famille Poddar, elle fut au 19e siècle, une des villes les plus riches de l’Inde. Cette prospérité se reflète dans la variété de ses monuments : demeures palatiales par centaine, cénotaphes aux fresques élaborées, puits kua et temples à foison.
Les peuples autochtones de l’Inde (adivasi) sont souvent les gardiens de traditions aux origines lointaines se manifestant lors de festivals qui nous transportent littéralement dans un autre monde. Gavari fait partie de ces festivals. Opéra folk mystique des Bhils du Rajasthan, il s’exprime à travers plusieurs actes composés d’incantations, de chants sacrés, de satire sociale et de danses extatiques.
Bundi, située à 200 kilomètres de Jaipur, fait partie de ces petites cités en Inde dotées d’une atmosphère bien à elles. Vêtue de bleu, à la façon de Jodhpur, ses venelles offrent un véritable spectacle pictural, reflet de la spécialité de la ville : la peinture miniature. Cet art était jadis l’apanage de la royauté ; le palais Garh qui trône fièrement sur Bundi en garde le souvenir.
La région du Shekhawati au nord-est du Rajasthan est souvent oubliée des circuits touristiques. Elle fut pourtant aux 18e et 19e siècles, une des régions les plus en vue du Rajasthan. L’opulence des marchands Marwaris leur permit de construire des demeures palatiales revêtues à l’intérieur comme à l’extérieur de somptueuses fresques, véritables chef-d’oeuvres mêlant mythologie hindoue et éléments de la vie courante. En raison de cela, la région du Shekhawati est souvent surnommée « la galerie d’art à ciel ouvert » du Rajasthan.
Nawalgarh est une ville majeure du Shekhawati, une région semi-désertique au nord du Rajasthan. Fondée au milieu du 18e siècle, elle fut, le siècle suivant, une des cités les plus florissantes de l’Inde grâce aux « Marwaris », des marchands qui firent fortune sur la route commerciale du désert du Thar puis dans diverses industries basées à Mumbai et Kolkata. Son surnom de « cité d’or » fait référence à cette richesse d’antan. Les Marwaris affichèrent leur opulence en construisant des maisons de maître palatiales ornementées de fresques à foison. Une grande partie des riches familles d’affaires de l’Inde moderne, comme les podars, les Birlas ou les Goenkas, pour ne citer qu’elles, sont les descendants directs des Marwaris de Nawalgarh.
Dans les zones semi-désertiques comme le Shekhawati, au nord du Rajasthan, la gestion de l’eau est un élément vital. Ainsi, outre les puits à degrés et autres réservoirs, de nombreux « kuas » (prononcer Koua) ont fleuri dans toute la région. Avec leurs tours de style perse ornementés de fresques raffinées, ces puits uniques étaient, aux 18e et 19e siècles, le reflet de l’opulence des riches marchands Marwaris. Nœuds communautaires, ils servirent aussi de caravansérail pendant un demi-siècle sur la route commerciale à travers le désert du Thar.