Bonjour à vous, Padharo ! Je suis Mathini, une française vivant au Rajasthan depuis 10 ans. Imprégnée de la culture de l'Inde depuis mon plus jeune âge, ce n'est cependant qu'en 2014 que mon aventure indienne commence réellement : je laisse tout derrière moi et pars pour un voyage de 6 ans à la (re)découverte du pays de Gandhi. De ces aventures est né ce blog (et une agence de voyage : Mathini Travel), témoignage de l’incroyable richesse culturelle de l’Inde. Et si cela peut susciter en vous quelques échappées indiennes, alors mon but sera atteint. Bon voyage sur ce site et belles pérégrinations en terre sacrée de Bharat.
Pour les Bishnoïs, dont les origines remontent au 15e siècle, l’écologie n’a nulle besoin d’être enseignée, elle est innée ; c’est un dharma (devoir) qui, par le passé, les a amenés à sacrifier leur propre vie pour sauver des arbres. En raison de cela, ils sont souvent qualifiés de « premiers environnementalistes de l’Inde ». Au 20e siècle, leur activisme inspira le mouvement « Chipko », formé par un groupe de villageoises de l’Uttarakhand qui s’opposera à l’exploitation commerciale des forêts en « enlaçant les arbres ».
Le Rajasthan est souvent associé aux terres arides du désert du Thar. Ce que l’on sait moins, c’est que le pays des rois est traversé par la chaîne de montagnes Aravalli qui, pendant la mousson est merveilleusement verdoyante. Banswara, située à l’extrême sud du Rajasthan, se love justement aux creux de ces monts luxuriants qui accueillent des pluies abondantes : cela lui a valu le surnom de « Cherrapunji du Rajasthan ». Outre sa richesse naturelle, la cité possède une entité distincte liée à la communauté Bhil, l’ethnie majoritaire de la région, qui lutta ici même contre le système féodal des maharawals et le Raj britannique.
S’il ne fallait ramener qu’un seul souvenir du Kérala, ce serait, pour moi, celui de la fascinante régate d’Aranmula. Les bateaux-serpents voguant avec grâce et majesté sur la rivière Pampa ainsi que le refrain hypnotique des bateliers resteront à jamais gravés dans mon esprit !
« Raksha Bandhan » ou son raccourci « Rakhi » est un festival hindou qui a lieu chaque année au mois d’août, principalement dans le nord de l’Inde. Il célèbre le lien unique d’amour, de protection et de respect entre frères et sœurs. Rakhi délivre un message de fraternité si fort que cette fête s’étend souvent aux amis ainsi qu’aux sœurs et frères de cœur.
Dungarpur, située tout au sud du Rajasthan, non loin de la frontière avec le Gujarat, est une petite cité très souvent oubliée des circuits touristiques et on se demande bien pourquoi, car son « Juna Mahal », bien qu’usé par le temps, offre des intérieurs exubérants composés de splendides peintures murales et de fines mosaïques de miroirs, décors qui n’ont rien à envier aux plus beaux palais du pays des rois. Outre ses monuments historiques, la cité des Rajpoutes Guhilot, nichée entre les monts Aravalli, bénéficie d’un environnement particulièrement verdoyant habité en majorité par la communauté adivasi Bhil qui, bien avant les Maharawals, gouvernait la région.
Parmi la multitude de temples hindous qui parsèment l’Inde, ceux des 64 yoginis (Chausath Yogini), que l’on peut compter sur les doigts d’une seule main, occupent une place bien particulière. Ces sanctuaires, dédiés au culte tantrique et à la « Shakti », la force créatrice universelle, restent encore une énigme et, étonnamment, très peu de thèses ont été développées à ce sujet ; peut-être est-ce parce que le tantra est un savoir secret qui ne se transmet qu’à un nombre restreint d’initié.e.s ou peut-être aussi est-ce parce que l’histoire a tendance à gommer l’héritage culturel, intellectuel et spirituel des femmes. Il n’en reste pas moins que les yoginis, femmes puissantes, entre mythe et réalité, façonnent notre imaginaire et nous apportent également un complément de réflexion sur la définition du principe féminin.
Au cours du mois de Shravan (juillet et août), des centaines de milliers de fidèles hindous entreprennent un pèlerinage ardu de plus de 40 km à travers la majestueuse chaîne himalayenne du Cachemire. Ils viennent y vénérer une image bien particulière du seigneur Shiva : un lingam-stalagmite de glace qui se forme chaque année dans la grotte d’Amarnath, tout au bout de la vallée de Lidder.