Bonjour à vous, Padharo ! Je suis Mathini, une française vivant au Rajasthan depuis 10 ans. Imprégnée de la culture de l'Inde depuis mon plus jeune âge, ce n'est cependant qu'en 2014 que mon aventure indienne commence réellement : je laisse tout derrière moi et pars pour un voyage de 6 ans à la (re)découverte du pays de Gandhi. De ces aventures est né ce blog (et une agence de voyage : Mathini Travel), témoignage de l’incroyable richesse culturelle de l’Inde. Et si cela peut susciter en vous quelques échappées indiennes, alors mon but sera atteint. Bon voyage sur ce site et belles pérégrinations en terre sacrée de Bharat.
Le Sambar est un ragoût de légumes à base de lentilles urad ou un bouillon à base de tamarin très populaires dans la cuisine du sud de l’Inde.
Il est composé soit avec un seul ou une combinaison de légumes (gombo, daikon, pommes de terre, tomates, aubergine, oignons, etc…)
Cette sauce est généralement servie en accompagnement d’un riz ou de vadai et idli pour le petit déjeuner.
Dhal, Daal ou Dal est le nom donné aux plats à base de légumineuses en Inde mais il est également utilisé pour désigner les légumineuses. Les lentilles et les légumineuses en général font partie intégrante de la gastronomie indienne. Dans un pays où la population est à plus de 40% végétarienne (500 millions de personnes), ces légumineuses viennent apporter leur plein de protéines et de vitamines. Il y a plus de 50 variétés de légumineuses en Inde… EN SAVOIR +
Absolument incontournables en Inde, les achaar ou pickles (condiments) sont un peu comme la moutarde en France.
Ils sont fabriqués à partir de fruits et/ou de légumes marinés dans l’huile ou saumurés avec de nombreuses épices indiennes comme l’asafoetida, le piment rouge, le curcuma, le fenugrec, le cumin, l’ail..etc.
Il existe plusieurs variations d’achaar selon les régions de l’Inde.
Les pickles de mangues, de citron, de piments verts et de kerda (câpres) sont couramment utilisés.
Le mot chutney est dérivé de l’hindi chatni qui signifie ‘épices fortes’. A l’origine, le chutney est une sauce servie pour accompagner les plats indiens. A l’époque coloniale, Les britanniques l’ont importé en occident et transformé en une forme de marmelade aigre-douce.
Les chutneys font partie intégrante de la cuisine indienne. Ils accompagnent bon nombre de plats et il en existe une multitude. Quelques-uns sont aigre-doux comme les chutney à la mangue ou à la papaye par exemple mais la plupart sont des sauces salées et parfumées.
Les plus connus sont le tentai chatni à la noix de coco qui accompagne les idli et les dosa, très populaire dans le sud de l’Inde ainsi que le takkali chatni à la tomate, le chutney à la coriandre ou à la menthe fraîche.
Les plats principaux indiens sont le plus souvent des plats en sauce (curry de légumes, de légumineuses ou de viande) accompagnés de riz et/ou de pains. Le riz est un accompagnement typique du sud de l’Inde tandis que le nord lui préfère les roti ou pains indiens tels que les chapatis ou les naans.
Voici une infime sélection des plats principaux populaires de l’Inde.
Le thali est un repas composé d’une sélection de différents plats. Les plats du thali varient d’une région à l’autre et sont généralement servis dans de petits bols, appelés katori, qui sont placés sur un plateau rond, ou dans une assiette en acier à compartiments multiples ou comme dans le sud, alignés sur une feuille de bananier. Les plats typiques sont du riz, des dal (lentilles), des légumes, des pains indiens (chapati, papad), du lait caillé, du chutney ou des condiments (pickles). Un plat sucré couronne le tout. Dans certains restaurants, vous êtes resservi à volonté.
Palak est le mot hindi désignant les épinards. Le paneer désigne un fromage indien obtenu à partir de lait de bufflonne ou de vache. Le paneer se consomme tel quel mais entre aussi dans la composition d’un grand nombre de plats chauds.
Fabrication du paneer : le lait est monté progressivement en température jusqu’à 90° C, puis un acide alimentaire (le plus souvent du citron) est ajouté pour déclencher la coagulation. Le lait caillé est récupéré grâce à une étamine, égoutté, pressé. Pour lui donner une texture ferme, il est placé sous un poids puis découpé en cubes pour les curries.
L’ aloo gobi est très souvent à la carte des restaurants. C’est un plat populaire en Inde composé de pommes de terre (Aloo) et de chou-fleur (Gobi). Le tout est généralement préparé dans un curry sec c’est à dire sans sauce en faisant revenir les aloo et les gobi dans différents épices jusqu’à la cuisson « al dente » des deux légumes.
Le malai kofta est un plat traditionnel du nord de l’Inde.
Malai signifie ‘crème’ et kofta ‘boulettes frites’. Il y a de nombreuses variantes mais en général, les boulettes sont constituées de purée de pommes de terre combinée avec du paneer (fromage indien).
Le malai est une sauce crémeuse à la tomate parfumée aux épices (cardamome, cumin, coriandre, garam masala…).
Plat du nord de l’Inde, originaire du Punjab, il est composé d’haricots noirs Urad, d’haricots rouges, de crème fraiche et d’épices. Un bon complément protidique donc. Il peut être servi en plat principal avec des Chapatis ou des Naans (pains indiens) ou en accompagnement d’un autre plat.
La cuisson peut être assez longue si le dal makhani est préparé de façon traditionnelle. Les lentilles et les haricots sont mis à tremper pendant toute une nuit puis cuits lentement sur feu doux. Des épices, du gingembre, de l’ail et du garam masala entre autres sont rajoutés à la préparation. L’utilisation du gingembre viendrait aider la digestion de ce plat plutôt riche.
Typique de la cuisine indienne, le biryani est un plat à base de riz préparé avec des légumes et des épices (cardamome, cannelle, coriandre, gingembre..)
Il existe de nombreuses variantes de biryani. Tout sorte de légumes et légumineuses peuvent y être ajoutés ainsi que des fruits secs.
Le biryani avec des morceaux d’ananas frais est particulièrement savoureux.
Une recette typique du Rajasthan. Elle se compose de pains ronds durs ‘baati’ plongés dans du ghee (beurre clarifié) et émiettés dans un ragout de dhal (lentilles). Parfois un ‘churma’, un dessert à base de pain baati et de jaggery (sucre de palme) accompagne le tout. Un repas complet et copieux souvent au menu familial du weekend.
Le riz pulao, riz pilaf en francais, est un riz aux légumes délicieusement parfumé aux épices. Le caractère unique du riz pulao vient du fait que les ingrédients sont tout d’abord revenus dans l’huile, puis cuits dans un autocuiseur. Les épices, tout particulièrement la cannelle, révèlent alors toute leur saveur.
‘Bhindi’ est le nom hindi de l’okra ou gombo. C’est un légume très utilisé en Inde. Le bhindi masala est une recette facile et, pour cette raison, elle est très souvent au menu du repas familial. Le bhindi masala est un curry de légumes demi sec obtenu en faisant revenir des épices, des oignons, des tomates et des bhindi. Accompagné de dhal (lentilles) et de pain chapati, c’est un mets délicat et diététique.
L’idiyappam est une spécialité culinaire du Kerala, Tamil Nadu, Sri Lanka, et du sud du Karnataka. Le plat est aussi souvent appelé palappam ou nool puttu qui signifie ‘chaîne ou fil’. Il est également appelé ‘semige’.
Ce sont des nouilles fines à base de farine de riz ou de farine de ragi (millet). Elles sont généralement servies comme plat principal au petit déjeuner ou au dîner avec un curry et un chutney de noix de coco. Il fait aussi un excellent dessert accompagné de lait de noix de coco et de sucre.
L’ un des plats non-végétariens les plus populaires de l’Inde, originaire du Punjab. Dans cette recette, le poulet est mariné toute une nuit dans un mélange de yaourt et d’épices et cuit avec dans sauce spéciale dite ‘makhani’ faite de beurre, de purée de tomate et d’épices diverses qui donne à ce plat sa saveur unique.
Originaire de Goa, l’agneau vindaloo est un curry de viande qui se prépare avec des morceaux d’agneau marinés dans une sauce très relevée à base de noix de coco, de vinaigre et d’une bonne dose de piment rouge. Le piment a été introduit par les commerçants portugais au cours du 16ème siècle et de ce fait sont venus les plats dits ‘Vindaloo’.
Les indiens sont très friands de snacks si bien que l’on en trouve à chaque coin de rue. Il en existe une variété infinie, en voici une toute petite sélection.
Originaires de l’Uttar Pradesh dans le nord de l’Inde, les ‘chaats’ est un assortiment d’ingrédients salés et sucrés préparés à base de pâte frite ou de pomme de terre sur lesquels sont superposés des pois chiches, des épices, une sauce sucrée, du yogourt, des onions, des feuilles de coriandre et des namkeens. Ils sont typiques de la cuisine de rue indienne et sont généralement servis par des vendeurs ambulants.
Le pakora ou pakoda est un beignet de légumes préparé à base de farine de pois de chiche.
Les variétés les plus populaires sont les pakora à base de choux-fleur (gobi pakora), à base d’épinards (pakora palak), de paneer (fromage frais), d’oignons (pakora pyaz), ou avec des pommes de terre (aloo pakora). Ils sont généralement complétés par des chutneys ou du ketchup.
Le samosa est un beignet originaire du Moyen-Orient. Son nom provient du perse sanbosag. Sa taille et sa consistance peuvent varier mais, en général, il prend une forme triangulaire. Les samosas indiens sont généralement végétariens, et souvent accompagné d’un chutney.
Le Kachori est un beignet épicé du nord de l’Inde. La farce diffère selon les régions mais le plus souvent des dal (lentilles) font parties des ingrédients principaux mélangées à diverses épices : piment rouge, gingembre, poudre de mangue (amchoor), etc.. Ils peuvent être accompagnés d’un chutney.
Le paneer tikka, alternative végétarienne au poulet tikka, est un plat composé de morceaux de paneer (fromage frais) marinés dans des épices et grillés. Le paneer est alors à la fois tendre et croustillant à la surface. Ce mets est souvent accompagné de crudités et de chutney à la menthe et sert aussi d’entrée.
Le mirchi bajji aussi connu comme mirchi bhaje, ou mirchi bhajia est un snack de rue très populaire. C’est un beignet de piments verts et de pomme de terre à base de farine de pois chiche. Il est servi chaud avec une sauce tomate ou avec un chutney de mangue ou de tamarin. Dans la région nord du Karnataka, il est servi avec de l’upuma et est appelé mandakki oggarne.
Le panipuri est un célèbre snack de rue qui se compose d’un petit pain puri (pain frit) creux et croustillant que l’on rempli avec plusieurs ingrédients. Un mélange d’eau aromatisée (pani), du chutney de tamarin, du piment, du chaat, des morceaux de pommes de terre, d’oignon et de pois chiches font partie des ingrédients principaux mais bien-sûr ils diffèrent selon les régions.
Les cutlets sont des croquants épicés à base de divers légumes et de pomme de terre. Servis avec différents chutneys, menthe, coriandre tamarin, ils font d’excellents apéritifs ou entrées.
Le pav bhaji est un snack originaire du Maharashtra. Il se compose d’un curry de légumes à base de pommes de terre et de tomates. Le tout est servi avec de l’oignon frais haché, du citron et des petits pains légèrement toastés. ‘Pav’ viendrait du mot portugais ‘pao’ (pain). Ils auraient été introduits par les portugais pendant leur brève présence dans le Maharashtra. Le pav bhaji est consommé en tant que collation ou comme un repas léger.
Le dhokla est un met originel du Gujarat. Il en existe différentes versions mais le dhokla est généralement préparé à base de pâte fermentée de riz, de pois chiche ou de lentilles et est cuit à la vapeur.
Il est consommé aussi bien au petit déjeuner, qu’en snack avec du chutney de tamarin (Imli ki) ou de coriandre (green chutney)
Namkeen est le mot hindi utilisé pour décrire la saveur salée. Il est dérivé du mot Namak (ce qui signifie sel). Il sert de terme générique pour décrire des apéritifs salés indiens.
Les namkeens sont le plus souvent un mélange d’ingrédients secs épicés. Il en existe une variété infinie et sont connus sous différents noms selon les régions. Les namkeens sont le plus souvent fabriqués à base de farine de pois chiche (besan) mais aussi de riz soufflé, de pommes de terre ou de légumineuses.
Les « Pancha Bhoota Sthalas » font référence aux cinq temples dédiés au dieu hindou Shiva, chacun de ces temples représentant un des cinq éléments fondamentaux de la nature : l’eau, l’air, l’éther, le feu et la terre. Pancha signifie « cinq », Bhoota « éléments » et Sthalas « lieu ».
Ces fascinants temples sont tous situés dans le Sud de l’Inde, quatre dans le Tamil Nadu et un dans l’Andhra Pradesh :
Ekambareswarar est le plus grand temple de Kanchipuram. Son gopuram principal (tour) fait près de 60 m de hauteur, ce qui en fait l’un des plus hauts en Inde.
Les premières fondations de ce temple sont datées aux alentours de 600 après J.-C. ; les divers royaumes qui se sont succédés tels que les Pallava, Pandya, Chola et Vijayanagar ont contribué successivement à sa construction.
Le saint des saints abrite un lingam de sable, représentant l’élément terre (prithvi).
Le hall aux 540 piliers où sont posés 1 008 Shivalingams est particulièrement impressionnant. Une autre spécificité de ce temple est son manguier que la légende dit millénaire…
LIRE LA SUITE +Jambukeswara se situe à 2 km de l’immense temple de Sri Rangam à Trichy, Tamil Nadu.
Le Shivalingam de Jambukeswara représente l’élément eau (appu-lingam). Le temple est en effet constamment approvisionné en eau par des sources souterraines.
Ce temple est aussi l’un des 275 « Paadal Petra Sthalams » : quatre des plus grands Nayanars (saints shivaïtes tamouls) ont chanté ses louanges…
LIRE LA SUITE +Le temple Annamalaiyar ou Arunachaleswarar, est situé au pied de la colline d’Arunachala, à Tirunavanamalai.
Shiva s’étant manifesté, d’après le mythe, en tant que colonne de feu à cet endroit, il est représenté par un lingam de feu ou « agni lingam ». Annamalaiyar symbolise le devoir, la vertu, le sacrifice de soi et la libération par la vie ascétique.
Ce sanctuaire est l’un des plus grands en Inde, il couvre dix hectares. La structure remonte à la dynastie Chola (9e siècle) et des extensions ultérieures sont attribuées à la dynastie Vijayanagar Sangama (14e-15e siècle), Saluva et Tuluva (15e-16e siècle).
LIRE LA SUITE +Kalahasti est situé à 36 km du célèbre temple de Tirupati. L’intérieur du temple a été construit aux alentours du 5e siècle et l’extérieur au 12e siècle par les rois Chola et Vijayanagar.
Le Seigneur Shiva est ici vénéré en tant que « Kalahastiswara » symbolisant la libération et la mort de l’ego. Il est incarné par un « vayu-lingam » blanc qu’on dit auto-manifesté (Swayambhu). Ce lingam ne peut être touché par les fidèles, ni même par les Brahmans (prêtres).
On dit qu’un lampe posé dans le sanctuaire vacille même quand aucun courant d’air n’est observé.
Le complexe de Chidambaram s’étend sur 20 hectares au cœur de la ville du même nom. Il s’agit d’un temple antique et historique dédié à Shiva sous sa forme de Nataraja (danseur cosmique), mais aussi au Seigneur Govindaraja Perumal (Vishnou).
C’est l’un des rares temples où deux divinités shivaïte et vishnouïte cohabitent.
Le mot « Chidambaram » dériverait de « chit », qui signifie « conscience », et de « Ambaram », « ciel » ; cela se réfère au chidakasam, le ciel de la conscience, qui est le but ultime qu’il faut atteindre selon les Védas. Une deuxième interprétation énonce que Chidambaram provient d' »Ambalam » qui signifie « scène de spectacle ». Une troisième théorie fait dériver le mot de « chitrambalam' » signifiant « danse de Dieu ».
La caractéristique unique de ce temple est l’idole de Nataraja. Elle représente le Seigneur Shiva en tant que Seigneur de la danse Bharata Natyam (danse classique indienne). C’est l’un des rares temples où Shiva est représenté par une « murthi » (image antropomorphique) plutôt que par un Lingam.
La danse cosmique de Shiva Nataraja symbolise le mouvement de l’univers soutenu par le Seigneur Shiva.
« Char Dham » signifie littéralement les « quatre demeures » et désigne quatre lieux de pèlerinage hautement vénérés par les hindous. Ces endroits sacrés sont Badrinath, Dwarka, Puri et Rameshwaram situés à peu près aux quatre points cardinaux du sous-continent indien.
Les hindous estiment que le Yatra (pèlerinage) des Char Dham ouvre la porte de la Moksha, la libération du cycle des naissances et des morts (réincarnation). Aussi, chaque fidèle se doit de visiter de ces quatre lieux saints au moins une fois dans sa vie.
Au cours du temps, un autre Char Dham a émergé dans l’état de l’Uttarakhand, au nord de l’Inde. Dû à l’amélioration des infrastructures, des routes notamment, l’importance de ce Char Dham a considérablement augmenté depuis les années 60 et est connu sous le nom de « Chota Char Dham » (les quatre petites demeures) ou « Char Dham de l’Himalaya ». Ces quatre lieux sont Yamunotri, Gangotri, Kedarnath et Badrinath.
Badrinath est située à une altitude de 3 000 mètres sur les rives de la rivière Alaknanda, dans l’Himalaya Garhwal.
Selon les textes sacrés du Bhagavata Purana, c’est là que Vishnou, dans son incarnation en tant que Narayana, a mené une grande pénitence pour le bien-être de tous les êtres vivants.
Le temple de Badrinath est l’attraction principale de la ville. Selon la légende, le sage Adi Shankara aurait découvert, dans la rivière Alaknanda, une figurine en pierre saligram (pierre noire sacrée) du dieu Badrinarayan (Vishnou). Elle fut d’abord placée dans une grotte puis, au 16e siècle, le roi de Garhwal la déplaça dans le temple actuel.
Située dans le Gujarat, au bord de la mer d’Oman, Dwarka fait non seulement partie des Char Dham, mais c’est aussi l’une des sept villes les plus sacrées de l’Inde (Sapta Puri).
On dit que le dieu Krishna a migré de Mathura à Dwarka pour y fonder sa capitale, il y a 5 000 ans de cela.
Cette ville est aussi connue pour sa sainte poétesse Mirabaï. Née en tant que princesse, elle renonça à la vie matérielle pour se consacrer à l’adoration du dieu Krishna…
EN SAVOIR + SUR DWARKALa ville de Puri est situé dans l’Odisha, au nord-est de l’Inde. Elle surtout connue pour son temple hindou du 12e siècle « Jagannath » (seigneur de l’univers), une des formes du dieu vishnou ou de son avatar, Krishna.
La ferveur spirituelle culmine lors de la fête de Rath Yatra (fête des chars) où les statues de Jagannath, de son frère Balabhadra et de sa sœur Subhadra partent en procession dans la ville dans des chars somptueux.
Tous les douze ans, ces statues sont remplacées et sculptées de façon identique lors d’une cérémonie secrète appelée « Navakalevara » (nouvelle incarnation)….
EN SAVOIR + SUR PURIRameshwaram est une île dans le sud du Tamil Nadu, célèbre pour son temple Ramanathaswamy qui est considéré par les hindous comme un très haut lieu de pèlerinage.
Il abrite en effet l’un des 12 Jyotir lingams ou « lingams de lumière ». C’est aussi l’un des 275 Paadal Petra Sthalams, c’est-à-dire l’un des temples à Shiva glorifié dans les vers des trois saints Nayanars les plus respectés (Appar, Sundarar et Tirugnana Sambandar).
On trouve également 64 tirthams (puits d’eau sacrée) sur l’île. Recevoir l’eau bénite de ces puits est un aspect essentiel du pèlerinage à Rameshwaram…
EN SAVOIR + SUR RAMESHWARAMLa Kumbh Mela, littéralement traduit par la « fête de la jarre sacrée », est le plus grand pèlerinage au monde rassemblant jusqu’à 100 millions de personnes sur les rives des fleuves sacrés de quatre villes saintes. Selon la croyance, il ouvre la porte à la Moksha (libération) et l’élévation spirituelle. Un événement surprenant et spectaculaire qui, croyant ou non, ne laisse aucun visiteur indiffèrent.
Ce pèlerinage phénoménal est organisé tous les 12 ans, à tour de rôle, dans quatre villes saintes de l’Inde sur les rives de rivières sacrées : Allahabad (confluence du Gange, de la Yamuna et de la mythique rivière Saraswati), Haridwar (le Gange), Ujjain (la Shipra) et Nashik (la Godavari).
Pour faire simple, cela veut dire que chacune de ces quatre villes reçoit la Kumbh Mela environ tous les 3 ans. Mais, comme cet événement est décidé selon des méthodes astrologiques, il se peut que la Kumbh Mela ait lieu dans deux des quatre villes la même année ou plus tôt que prévu.
Pour compliquer un peu la donne, Allahabad accueille aussi l’Ardh Kumbh Mela tous les 6 ans et la Magh Mela tous les ans au mois Janvier. Le point culminant de ce pèlerinage est la Maha Kumbh Mela (la grande Kumbh Mela) qui se tient dans cette ville tous les 144 ans, après 12 Kumbh Mela…. Oui, on s’y perd… Mieux vaut consulter la page officielle de la Kumbh Mela pour les dates !
La Kumbh Mela est basée sur le mythe hindou du barattage de la mer de lait.
Dans des temps très anciens, les Dévas et les Asuras (les dieux et les démons) qui étaient alors tous des êtres mortels firent une alliance provisoire de façon à travailler ensemble à l’élaboration de l’Amrita, le nectar de l’immortalité, à partir de la « Ksheera Sagara », la mer primordiale de lait.
Après mille ans d’effort, le barattage produisit alors un certain nombre de substances et créa des êtres merveilleux tels que Dhanvantari, dieu de la médecine, futur roi de Kashi et parfois considéré comme un avatar mineur du dieu Vishnou. Il tenait dans ses mains une jarre dorée (lla kumbh) remplie d’Amrita, le fameux nectar d’immortalité.
Dès qu’ils aperçurent la jarre, les démons s’en emparèrent et s’enfuirent au loin pourchassés par les dieux. Durant douze jours et douze nuits divines, l’équivalent de douze années humaines, les dieux et les démons combattirent dans le ciel pour la possession du nectar sacré.
Pour en finir avec cette guerre, le dieu Vishnou prit la forme de Mohini, une enchanteresse et, tandis que les Asura étaient subjugués par sa beauté, il s’empara de la jarre et la remit aux Dévas.
Ces derniers, maintenant devenus immortels, ne pouvaient plus être vaincus et ils précipitèrent les Asuras aux enfers.
Cependant, lors de la dernière bataille, des gouttes d’Amrita tombèrent en quatre endroits précis : Allahabad, Haridwar, Ujjain et Nashik, qui devinrent les villes sacrées de la Kumbha Mela.
Des pèlerins du monde entier assistent à la Kumbh Mela et viennent faire leurs ablutions rituelles tous les jours.
Cependant, l’événement le plus important de ce grand pèlerinage est l’immersion dans le fleuve au moment où ses eaux se transforment en Amrita, c’est-à-dire les jours dits de « Shahi Snan » fixés par l’astrologie.
Les hindous pensent que se baigner à ce moment-là les nettoiera, ainsi que leurs ascendants sur 88 générations, de toutes leurs mauvaises actions passées (Karma).
Les jours de Shahi Snan, les sadhus (renonçants) conduisent un cortège royal (shahi) qui atteint son apogée avec l’immersion dans la rivière (snan).
Les Naga Baba (les sadhus nus) sont les premiers à entrer dans l’eau, vêtus seulement d’une guirlande de fleurs. Lorsqu’ils ont terminé leurs ablutions, ils recouvrent à nouveau leur corps de cendre.
Après que les différents ordres de sadhus se soient baignés, les pèlerins « ordinaires » peuvent enfin accéder au fleuve.
Hormis l’immersion dans le fleuve, le pèlerinage de la Kumbh Mela permet aux croyants hindous de recevoir la bénédiction et les conseils de personnalités religieuses ainsi que l’initiation de milliers de sadhus novices qui entament leur vie d’ascètes.
A 2 km de Thiruvananthapuram (Trivandrum) au Kérala, dans le temple d’Attukal Bhagavathy, a lieu chaque année une version toute particulière de la fête des moissons de Pongal : « l’Attukal Pongal » où près de 3 millions de femmes, toutes classes sociales confondues, se réunissent dans les rues autour du temple pour préparer le fameux riz “pongal”.
Le temple de Thirukokarnam, situé à 5 km de Pudukkottai, est dédié à la déesse hindoue Praghathambal ou Araikasu Amman et à Gokaneshwarar, une des formes du dieu Shiva. Passé la porte d’entrée, le temple de Thirukokarnam d’apparence pourtant modeste dévoile un enchevêtrement de fascinants sanctuaires souterrains.