Namaskar!

Bonjour à vous, Padharo ! Je suis Mathini, une française vivant au Rajasthan depuis 10 ans. Imprégnée de la culture de l'Inde depuis mon plus jeune âge, ce n'est cependant qu'en 2014 que mon aventure indienne commence réellement : je laisse tout derrière moi et pars pour un voyage de 6 ans à la (re)découverte du pays de Gandhi. De ces aventures est né ce blog (et une agence de voyage : Mathini Travel), témoignage de l’incroyable richesse culturelle de l’Inde. Et si cela peut susciter en vous quelques échappées indiennes, alors mon but sera atteint. Bon voyage sur ce site et belles pérégrinations en terre sacrée de Bharat.

Tout comme Agra possède son monument emblématique, le Taj Mahal, la ville d’Amritsar doit sa renommée à son temple d’or, le centre spirituel et culturel de la religion sikhe. Amritsar (nectar d’immortalité) est aussi connue comme ‘Guru Nagri’, la ville des gourous, en référence aux leaders spirituels de la religion sikhe. ‘Gourou’ signifie ‘une personne qui vous amène de l’obscurité vers la lumière’ en sanscrit. Ce terme a été largement galvaudé en occident en raison des sectes. À une trentaine de kilomètres d’Amritsar, dans le village de Wagah, vous aurez rendez-vous avec l’histoire, là-bas se trouve la ligne de démarcation de la frontière indo-pakistanaise instituée après la tragique partition de l’Inde en 1947.

Rishikesh, la cité des saints, est aussi surnommée « la capitale mondiale du yoga » en raison du grand nombre d’occidentaux qui viennent se former à cette pratique millénaire. Cette paisible ville de l’Uttarakhand est traversée par le fleuve le plus sacré de l’Inde, le Gange, qui lui confère une atmosphère mystique bien particulière prisée de tout temps par les sages et les ascètes, et même des Beatles !

coeurÀ Haridwar, vous franchissez une porte invisible : celle du sacré. Cette cité, située dans l’état de l’Uttarakhand, (Inde du nord), est l’une des sept plus vénérées de l’Inde, connues sous le nom de ‘Sapta Puri’. Les fidèles hindous y affluent par million chaque année afin de rendre un dernier hommage à leurs ancêtres ou pour venir faire un voeux aux trois Déesses-Mères trônant sur leur piton rocheux. Haridwar est aussi célèbre pour être l’une quatre villes indiennes qui accueillent l’incroyable Kumbh Mela, le plus grand rassemblement spirituel au monde.

Située à mi-distance entre Jodhpur et Bikaner, la ville de Nagaur est construite autour de son puissant fort Ahhichatragarh, témoin de nombreuses batailles mais qui a maintenant pris le parti de la culture et de l’art.

Ranakpur est une petite cité nichée au cœur des monts Aravalli, sur la route entre Udaipur et Jodhpur. Elle doit sa renommée à son temple jaïn Chaturmukha, véritable merveille architecturale aux 1444 piliers, l’une des plus vastes constructions jaïnes de l’Inde.

Ranakpur
Chaque pilier du temple est sculpté de façon différente, il n’y en a pas un de semblable

Le site de Ranakpur fait partie des cinq pèlerinages majeurs du jaïnisme avec Girnar, Shravanabelagola, Palitana et Dilwara.

Le temple principal, celui d’Adinath encore appelé Chaturmukha, a été commandé par un riche marchand, Dharna Sah, au 15e siècle. Suite à la vision du temple achevé à cet endroit, il approcha l’architecte Depa et demanda l’aide du Maharaja Rana Kumbha qui lui accorda le terrain et l’assistance nécessaire.

Ranakpur
Parshvanatha (le 23e saint jaïn) auréolé de 1008 têtes de serpents

Il est entièrement construit en marbre blanc et couvre une surface d’environ 4 400 m2. Outre ses 1444 piliers, il comprend 24 salles, 80 dômes et 2 cloches de 110 kg chacune.

Ranakpur
Les minutieuses sculptures des dômes du temple

Chaque centimètre du temple est minutieusement gravé, sculpté, ornementé. Il n’y a pas deux piliers identiques. On comprend aisément pourquoi il aura fallu quasiment 65 ans pour en achever la construction.

Ranakpur
Un des éléphants en marbre du temple

Le sanctum sanctorum abrite l’idole d’Adinath, le premier des Tirthankaras (saints jaïns). La statue a quatre têtes regardant vers les quatre points cardinaux, c’est pour cela que le temple est aussi appelé Chaturmukha, ce qui signifie ‘quatre têtes’. Vous ne pourrez malheureusement pas l’apercevoir, car seuls les fidèles jaïns peuvent entrer dans le sanctuaire principal.

 Ranakpur
Les fresques sensuelles du temple de Parshvanatha

Au côté du temple d’Adinath, on trouve deux autres temples jaïns du 15e siècle, un dédié à Neminatha (le 21e Tirthankara) et l’autre à Parshvanatha (le 23e Tirthankara) aussi connu comme ‘le temple des prostituées’ en raison de ses statues sensuelles.

Le temple du soleil de Ranakpur

Un peu plus loin, en passant par la route longeant le site, se tient un temple hindou du 13e siècle dédié à Surya, le dieu soleil. Il est construit dans le style classique Nagara (architecture du Nord de l’Inde) et présente une jolie fresque du dieu-soleil sous différentes formes se tenant assis sur son char tiré par des centaines de chevaux.

Détails du temple du soleil avec les sculptures du dieu Surya et de ses chevaux
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Kumbhalgarh, vous aurez peut-être du mal à épeler son nom, est un  imposant fort perché à 1100 m d’altitude sur un des monts de la chaine Aravalli. Classé au patrimoine mondial de l’humanité, ses murailles couvrent une distance de plus de trente kilomètres, les plus étendues après celles de la Chine.

Le temple hindou de Nageshwar abrite le ‘seigneur des cobras’, l’un des 12 ‘Jyotir lingams’ ou ‘lingam de lumière’, à 20 kms au nord-est de la ville sacrée de Dwarka. Il est perdu dans la campagne mais se voit de loin ; on ne peut manquer son immense statue de Shiva de 25 m de haut qui veille sur le précieux sanctuaire.

Dwarka est une petite ville paisible, posée au bord de la mer d’Oman, où il fait bon musarder, particulièrement au coucher du soleil, le long des ghats, où les vendeurs de coquillages se rassemblent. Cette cité sacrée nous conte l’histoire du Seigneur Krishna qui y fonda son royaume ainsi que celle de Mirabaï, la sainte poétesse.

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