Bonjour à vous, Padharo ! Je suis Mathini, une française vivant au Rajasthan depuis 10 ans. Imprégnée de la culture de l'Inde depuis mon plus jeune âge, ce n'est cependant qu'en 2014 que mon aventure indienne commence réellement : je laisse tout derrière moi et pars pour un voyage de 6 ans à la (re)découverte du pays de Gandhi. De ces aventures est né ce blog (et une agence de voyage : Mathini Travel), témoignage de l’incroyable richesse culturelle de l’Inde. Et si cela peut susciter en vous quelques échappées indiennes, alors mon but sera atteint. Bon voyage sur ce site et belles pérégrinations en terre sacrée de Bharat.
Le temple de Thirukokarnam, situé à 5 km de Pudukkottai, est dédié à la déesse hindoue Praghathambal ou Araikasu Amman et à Gokaneshwarar, une des formes du dieu Shiva. Passé la porte d’entrée, le temple de Thirukokarnam d’apparence pourtant modeste dévoile un enchevêtrement de fascinants sanctuaires souterrains.
La ville de Tiruvannamalai, située à une centaine de kilomètres à l’ouest de Puducherry, est une des grandes étapes mystiques du Tamil Nadu. Cette cité, qui tire son nom du temple « Annamalaiyar », est entièrement dévouée au culte du seigneur Shiva tout autant que la colline d’Arunachala qui la surplombe ; les nombreux ashrams et ermitages qui y ont élu domicile sont les meilleurs témoins de la ferveur spirituelle de ce lieu.
Une première légende raconte que la déesse hindoue Parvati, s’est, un jour, amusée à masquer les yeux de son époux, le dieu Shiva.
Ce geste ne représenta qu’une fraction de seconde au royaume des dieux, mais la terre, elle, fut plongée dans l’obscurité pendant de nombreuses années. Parvati dut faire de nombreuses austérités pour regagner la confiance de Shiva. Elle commença ses pénitences dans l’Himalaya et les termina dans le sud de l’Inde sur la colline d’Arunachala.
A Tiruvannamalai, Shiva apparut sous la forme d’une colonne de feu, et la lumière revint dans le monde. Shiva fusionna alors avec Parvati pour former Ardhanarishvara, un être mi-homme, mi-femme qui demeura au sein de la colline.
Une autre légende tirée des Saintes Écritures hindoues raconte que Brahma, le créateur, et Vishnou le préservateur se disputaient, chacun se réclamant comme le Suprême Seigneur.
Une terrible bataille s’en suivit, plongeant l’univers dans la confusion et apportant de grandes détresses aux êtres vivants.
Shiva, épris de compassion se manifesta en une fulgurante colonne de lumière et mit au défi Brahma et Vishnou de trouver le début et la fin de cette colonne.
Brahma prit la forme d’un signe et disparu dans le ciel en espérant voir le sommet de la colonne. Vishnu prit la forme d’un sanglier et creusa le sol pour découvrir la base de la colonne.
Tous deux n’y parvinrent pas car Shiva est infini. Ils reconnurent leur ignorance et louèrent Shiva qui réduisit la lumière aveuglante de la colonne en une montagne sacrée, Arunachala.
Chaque année, le dixième jour de la célébration de la fête religieuse « Kartikai Deepam », un immense récipient est acheminé en haut de la colline sacrée d’Arunachala. Il est rempli de plus de 1 000 litres de ghee (beurre clarifié) et de camphre.
En soirée, lorsque la pleine lune se profile à l’horizon, le Mahadeepam (le grand feu) est allumé : on peut alors le voir jusqu’à une distance de plus de 30 km.
Ce rituel rappelle l’apparition de Shiva sous la forme d’une colonne de lumière.
Le temple Annamalaiyar ou Arunachaleswarar, situé au pied de la colline d’Arunachala, est l’un des plus grands sanctuaires que compte l’Inde : il couvre dix hectares. La structure remonte à la dynastie Chola (9e siècle EC) ; des extensions ultérieures sont attribuées à la dynastie Vijayanagar Sangama (14e et 15e siècle) et à la dynastie Saluva et Tuluva (15e et 16e siècle).
Le temple, dédié à la divinité hindoue Shiva, est un important lieu de pèlerinage à plusieurs égards :
C’est tout d’abord un « Pancha Bhoota Stalas« , c’est-à-dire qu’il est associé à l’un des cinq éléments de la nature.
On dit que Shiva s’est manifesté en tant que colonne de feu à cet endroit, aussi, il est représenté par un lingam de feu ou « Agni Lingam » dans le temple Annamalaiyar
Annamalaiyar est aussi considéré comme un « athara sthalams« , il personnifie un des chakras tantriques, le Manipooraga qui symbolise l’ignorance spirituelle.
Au sein du complexe du temple, un autre sanctuaire accueille la parèdre de Shiva, Parvati, sous la forme d’Unnamulai Amman.
Dominant la ville, Arunachala est une colline hautement sacrée pour les hindous. Elle est l’un des cinq principaux lieux saints shivaïtes (associé au culte de Shiva) d’Inde du Sud.
Arunachala est considérée par les hindous comme un Adi-Lingam (premier lingam), la forme primordiale de Shiva. Le simple fait de voir ou de penser à cette montagne suffirait à neutraliser tout mauvais karma. On dit aussi qu’Arunachala est le centre du monde et que le Seigneur Shiva y vivrait avec sa parèdre Parvati.
Arunachala étant considérée comme le seigneur Shiva en personne, la circumambulation de la colline appelée « Giri Pradakshina » en sanscrit ou « Giri Valam » en tamoul est considérée comme hautement bénéfique spirituellement.
Le troisième lieu le plus important à Tiruvannamalai est l’Ashram de Ramana Maharshi, situé au pied de la colline d’Arunachala, à l’ouest de Tiruvannamalai. Pour les fidèles, Ramana Maharshi et la colline d’Arunachala sont indissociables.
Ramana Maharshi (1879 – 1950) est considéré comme un saint homme par les hindous, mais aussi par de nombreux fidèles du monde entier qui continuent à se recueillir sur son samadhi (tombe).
Pour simplifier, son enseignement est centré sur la notion de « Soi » et la question « Qui suis-je ? » (Atma Vichara).
Son histoire avec Arunachala débute après qu’il a eu une profonde expérience mystique lui révélant le but profond de la vie. Ramana Maharshi se rendra ensuite à Tiruvannamalai où il restera en état de méditation pendant plus de 2 ans. Il se retirera ensuite dans une grotte sacrée sur la colline Arunachala (que l’on peut encore visiter) puis fondera son Ashram au pied de celle-ci. Il y résidera jusqu’à sa mort en 1950.
Si vous souhaitez faire une retraite spirituelle, vous pouvez séjourner à l’Ashram dans des chambres sommaires. Il faut, pour cela, prévenir la direction de l’Ashram bien à l’avance.
Yogi Ramsuratkumar est une autre des grandes figures de Tiruvannamalai.
Né en 1918 sur les bords du Gange, il abandonne, dès son plus jeune âge, la vie de famille pour se vouer à la spiritualité.
Un incident l’amène à rechercher la cause de la vie et de la mort. En 1947 et 1948, il se rend à l’Ashram de Sri Aurobindo, à Pondichéry, et à celui de Ramana Maharshi, cependant, c’est à l’Ashram de Papa Ramdas, à Kanhangad, qu’il est initié au mantra « Om Sri Ram Jai Ram Jai Jai Ram ».
Alors qu’il répétait ce mantra, on dit qu’il fusionna avec le « Brahman », l’existence primordiale.
Il initia ensuite de nombreux disciples à la pratique de la récitation constante du nom divin de Rama.
En 1959, il se rend à Tiruvannamalai comme « mendiant de Dieu » et, en 1993, un Ashram est créé. Il atteindra le samadhi (mort et état d’unification avec Dieu) en 2001.
Vous pouvez assister au programme quotidien (pujas et prières) de l’ashram qui débute à 5 heure du matin.
L’ashram possède peu d’hébergements, ceux-ci étant généralement réservés aux fidèles.
Coimbatore, Kovai en tamoul, est la deuxième plus grande ville du Tamil Nadu et un centre d’affaires florissant. Elle est aussi appelée la « Manchester du Sud » en raison de son importante industrie textile. Ses meilleurs atouts sont la proximité du luxuriant Kerala et les stations climatiques des montagnes bleues Nilgiri ; les amoureux de temples anciens ne seront pas non plus déçus.
Marudhamalai est l’endroit à ne pas manquer à Coimbatore, non seulement pour son temple dédié au dieu Muruga, mais aussi pour sa végétation généreuse et sa vue imprenable sur la ville.
Le temple de Marudhamalai est niché au au cœur de la colline Marudha Malai d’où il tire son nom. Signifiant littéralement « la colline médicinale », elle recèlerait en effet bon nombre d’herbes utilisées dans la médecine ayurvédique.
Cet ancien sanctuaire est hautement vénéré par les fidèles de Muruga. Par ordre d’importance, il arrive après les « Arupadai veedu », les six temples les plus sacrés de Muruga. Certains dévots considèrent même Marudhamalai comme le septième.
La déité résidant dans ce temple est « Dhandayudhapani », une forme du dieu Muruga, fils de Shiva et de Parvati et frère de Ganesha. On dit qu’elle peut enlever les afflictions physiques et mentales.
On peut accéder à ce temple en « mode pèlerinage », c’est-à-dire en grimpant les centaines de marches jalonnées de petits temples-étapes, ou en voiture ou bus.
Je vous conseille d’assister au « milk abishekam », un rituel qui consiste à verser du lait sur la statue accompagné de mantras, le tout dans une atmosphère enfumée d’encens sambrani… Puissant et envoûtant.
www.marudhamalaimurugantemple.org
Perur Patteeswarar est l’un des plus anciens temples hindous de Coimbatore : ses origines remonteraient à plus de mille ans. On pense que le roi Karikala Chola a construit le premier sanctuaire. Plus tard, les rois Hoysalas et Vijayanagar contribuèrent à l’agrandissement du temple.
Le temple est dédié à Shiva sous le nom de « Patteeswarar » représenté par un Swayambu Lingam (lingam auto-créé). Il siège avec sa parèdre Pachainayaki (Parvati).
L’entrée présente une collection unique de magnifiques sculptures en pierre de déités, protégées malheureusement par des grilles peu esthétiques.
La statue principale de ce temple Eachanari, un Ganesha noir de près de 2 m, devait initialement être installée à Perur, dans le Temple de Patteswarar. On raconte que l’essieu du char qui devait l’emmener de Madurai à Perur s’est brisé en ce lieu, la statue est donc finalement restée ici.
Dans ce temple, Ganesha est vénéré comme le dieu de tout de l’Univers, le créateur des Védas (les textes sacrés originels), la flamme de la sagesse.
Thirumoorthy est une belle étape sur la route Palani – Coimbatore. À visiter de préférence après la mousson quand le lac et les cascades sont remplis.
Situé sur les contreforts des collines de Thirumoorthy, le barrage vaut surtout le coup d’œil pour la beauté de la nature environnante.
Appelé communément « Thirumoorthy Temple », ce sanctuaire est situé au pied de la colline adjacente au barrage de Thirumoorthy. Il est creusé dans un rocher et abrite les trois idoles de la Trimurti (Brahma, Vishnou et Shiva).
À gauche du temple, un chemin très agréable, longeant la rivière sur environ 2 km, vous mène vers les cascades de Panchalingam. Votre effort est récompensé par une baignade rafraîchissante, particulièrement appréciée en été.
A l’origine, il y avait cinq lingams (emblèmes de Shiva) à cet endroit. En raison de fortes pluies, certains ont été emportés par les eaux. Pendant les festivals religieux, les pèlerins ramènent de l’eau de ces cascades, considérée comme sacrée, pour leurs rituels et prières.
Située à 85 km au nord de Coimbatore, Ooty est une station climatique culminant à 2 500 m d’altitude. Sa fraîcheur, ses forêts denses aux fragrances d’eucalyptus et ses fameuses plantations de thé en font la station la plus populaire des montagnes Nilgiri…
LIRE LA SUITE +A 110 km de Coimbatore se trouve, perché sur une colline, le fameux temple du dieu Muruga, un des six « Arupadaiveedu », les six temples les plus sacrés de Muruga…
LIRE LA SUITE +Tirupati, dans l’Andra Pradesh, est visité par près de 40 millions de pèlerins par an ce qui en fait un des plus hauts lieux de pèlerinage en Inde. Cette cité est célèbre pour son temple Venkateswara Swami dédié à la divinité hindoue Vishnou, communément appelée Balaji. Selon la légende, Tirupati est la « Bhuloka Vaikuntam », c’est-à-dire la demeure du seigneur Vishnou sur terre.
Située à 60 km au nord de Mangaluru (Mangalore), la ville d’Udupi est surtout connue pour son temple dédié à Krishna, haut lieu de pèlerinage du Karnataka. Elle a aussi donné son nom à un type de cuisine végétarienne.
Proche des grottes d’Ellora, dans un village appelé Verul, se trouve Grishneshwar, l’un des 12 Jyotir-lingams ou « lingams de lumière ». On dit que c’est le dernier des Jyotir-lingams. C’est par celui-ci que se termine le pèlerinage de ces lingams très spéciaux.
Situées à 50 km de Jagdalpur, dans le district du Bastar, les chutes d’eau de Chitrakote sont formées par la rivière Indravati, un affluent de la Narmada, dans une gorge en forme de fer à cheval. Elles sont connues pour être les plus larges de l’Inde (30 mètres de haut) ce qui leur a valu le surnom de « chutes du Niagara indiennes ».
Omkareshwar est une des villes les plus sacrées de l’Inde, elle abrite « le seigneur du son Om ». l’un des douze Jyotir lingams ou « lingams de lumière ». La rivière Narmada qui coule ici se sépare en deux et forme une île du nom de Shivapuri qui aurait la forme du OM (ॐ), le symbole hindou, de là viendrait le nom d’Omkareshwar.